« Vous ferez mieux de vous occuper des humains au lieu d’animaux ! », voilà le genre de remarque acerbe à laquelle nous avons droit à chaque action en faveur des animaux.
Avouons que cette intervention, pour le moins agressive, sous forme de conseil qui se veux « éclairé » mérite une mise au point et ou une réflexion.
1/ A chaque intervention concernant l’aide aux animaux nous donnons une information sous forme d’états des lieux et de constatations :
- cruauté dans les abattoirs
- privation de liberté dans les cirques avec animaux
- barbarie dans les exploitations agricoles (gavage des canards, poulets en batterie, etc..)
Nous exposons donc des faits avérés qui sont censés entraîner une réflexion du commun des mortels et les faire réfléchir, ce qui les aidera à s’échapper du circuit sociétal dans lequel ils sont englués. Société qui informe et conseille sur tout et rien, objectif : éviter justement la réflexion et l’interrogation de l’individu.
2/ Cette invitation, bien sûr, veut donner à la personne la possibilité d’envisager un « autrement ». Ceci peut être considéré, par certains (et surtout les donneurs de leçons), comme une entorse à la « bonne pensée générale » ennemie de la réflexion personnelle.
3/ Cette remarque qui conseille de nous occuper des humains n’attend en elle-même aucune réponse, elle est assénée avec une pointe de malignité par des personnes qui pensent détenir la bonne opinion et ceci sans aucun débat de fond qui n’est même pas envisageable.
Face à cela plusieurs réflexions peuvent être envisagées :
a) s’occuper des humains n’empêche pas de s’occuper des animaux
b) divers organismes d’État ou associatifs ou organisations internationales sont spécialement là pour s’occuper de l’humain
c) les humains sauront toujours se débrouiller dans une société qu’ils ont créée
d) si nous devons nous occuper des animaux c’est que l’humain, principal prédateur, a tout fait pour en arriver là
e) l’avenir de l’humain et de l’animal est étroitement lié, si l’animal disparaît l’humain disparaîtra.
Donc cette réflexion, qui se veut cassante, est une illustration d’un manque de réflexion, d’empathie et de tolérance. Il nous incombe de continuer notre action afin que les mentalités évoluent au-delà des clivages et des stéréotypes qui nous ont été imposés. En fait, il faut admettre qu’un autre monde existe et qu’un autre mode de vie et de réflexion peut voir le jour.
Article écrit par Francis, adhérent de l’association