Notre vie moderne actuelle est bien remplie. Nous avons des obligations, des droits et devoirs. Un travail prenant et plus ou moins stressant, un temps de transport domicile/travail assez conséquent pour une grande partie de la population… Dans cette vie que nous menons à vitesse grand V, nous accordons de moins en moins de place à la détente, au partage… Ceux qui prennent le temps de vivre un peu en décalé sont souvent traités de marginaux, de pariât, de vivre au crochet de la société. Il ne s’agit pas de juger quiconque n’y de mettre personne dans un moule, mais seulement de prendre conscience de comment la société est faite.
Les industriels et l’Etat ont bien compris l’enjeu et le pouvoir qu’ils pouvaient tirer de cette situation.
Quand nous sommes enfants, les parents donnent à manger quand l’enfant pleure et donne les signaux de faim. Il y a les « bons » mangeurs et les « petits » mangeurs. Quand un enfant ne mange pas beaucoup, les parents, grand-parent… ont toujours peur. L’alimentation est un vaste domaine qui n’est pas seulement d’ordre du remplissage physique par l’absorption d’un aliment. Il y a tout un rituel relationnel, émotionnel qui se crée pendant cette phase du repas. L’enfant apprend très vite l’intérêt porté par ses parents à la quantité d’aliment ingéré et va pouvoir, au fur et à mesure de son évolution, « jouer » avec.
Nous essayons, le plus tôt possible d’adapter les bébés, enfants à nos rythmes pour un confort sociétal. À la crèche, on respecte encore assez bien le rythme de chaque enfant mais à l’école, c’est fini. Trop d’enfants à gérer et pas assez de personnel. Que l’enfant est petit-déjeuné ou pas, qu’il soit à la garderie du matin 7h ou qu’il arrive à 9h, il devra attendre l’heure de la cantine ou l’arrivée des parents. Et on s’étonne que les enfants sont fatigués dans la matinée, qu’ils tombent toujours malades, qu’ils sont trop épuisés le soir pour bien manger… Mettez-vous un peu à leur place. Ne vous culpabilisez pas, parent, en lisant cela. Il ne s’agit en rien de jugement mais juste d’une réalité dont vous êtes victimes aussi.
Nous petit-déjeunons entre 07h/08h, déjeunons entre 12h/13h, collation vers 16h/17h, puis soupons vers 19h/20h. Le rythme est ainsi et temps pis pour l’individualité. Le repas c’est sacré alors pas de discussion, tout le monde à table. Que l’on ait faim ou pas, on fait honneur à la personne ayant cuisiné et « utilisé » sont précieux temps pour cela.
Vous ne voyez pas comme un problème ? Cela vous fait sourire ? Mais n’est-ce pas la réalité ?
Qui peut se vanter de ne s’être jamais mis à table en ayant pas d’appétit, juste pour ne pas vexer, décevoir la/e cuisinier/ère ? Nous le faisons tous car on nous l’apprend dès notre enfance depuis des générations.
Il serait temps de s’écouter un peu plus.
Quand on observe un animal sauvage, on peut voir beaucoup de sagesse dans sa manière de se nourrir. Déjà, aucun animal sauvage (en liberté) n’a de problème de poids. Ils mangent quand ils ont FAIM et même pas assez la plupart du temps. Un animal lutte pour sa vie, marche ou course pour changer de territoire ou chercher de quoi manger, chasse ou cueille ses aliments, se divertit dans son groupe. Il y a des animaux qui passent un temps considérable à manger, presque toute la journée, mais ce n’est pas pour cela qu’ils souffrent de surpoids.
La différence entre nous et les animaux sauvages et que ces derniers respectent leur rythme et leur instinct pour vivre. Ils mangent pour vivre et survivre et non l’inverse.
Apprenez à vous connaître et à respecter votre corps. C’est la clé de toute harmonie sur Terre !